- Sylvie Huet, 2004 - FLAIR Galerie

© Sylvie Huet, 2004

Sylvie Huet

Présentation

Je suis née en 1955. Mon père est de l’espèce disparue des « photographes de province », auteurs anonymes des albums de famille. Les reportages, les noirs et les blancs révélés au labo, le studio, les portraits, la « révolution Kodak »… Images précieuses de mon enfance. / Rideau /. L’année de mes seize ans, il rompt brutalement avec la photographie et c’est beaucoup plus tard, en 1996, que je la retrouve, après quelques zigzags : maîtrise de lettres, enseignement, rewriting pour l’édition, journalisme écrit… La photographie refait surface et m’attire vers une nouvelle forme d’écriture. J’écoute des dizaines de photographes et rédige autant d’interviews et de dossiers pour la presse (Photographie.com, Photo Nouvelles, Réponses Photo…), mais j’ai de plus en plus envie de raconter mes histoires. Je n’avais fait depuis l’enfance que « prendre des photos ». Devenir photographe professionnelle, cela voulait dire m’attacher à un sujet et en faire un livre. Les gens m’intéressent, leur intimité, les lieux où ils vivent. J’aime entrer chez eux, la photographie et une saine curiosité permettent cela.
Il y a peu de différence – dans le fond – entre un livre sur les transformations corporelles (BOD MOD, Marval 2003), un livre sur les personnes de petite taille (Nains, et alors ?, Buchet-Chastel 2007) et un livre sur les ours en peluche, compagnons de route des adultes (A story of bears, Dewi Lewis 2014). Tous m’ont appris de quelle fragilité nous sommes faits.

Portraits officiels est ma première exposition.

Sylvie Huet, 2017